Les funérailles dans le bouddhisme tibétain : ce qu’il faut savoir

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Le bouddhisme tibétain, pratiqué notamment au Tibet, en Mongolie et dans certaines régions de la Chine, est empreint d’une spiritualité unique. Les funérailles, dans cette tradition, sont profondément marquées par des croyances spirituelles qui influencent chaque étape du processus. Contrairement aux rites funéraires des religions abrahamiques, où l’enterrement est central, le bouddhisme tibétain intègre des pratiques de crémation, de dispersion des cendres et une cérémonie unique : les « funérailles célestes ».

Le « Bardo » : état intermédiaire après la mort

Le concept de bardo, un état intermédiaire entre la mort et la renaissance, est fondamental dans cette culture funéraire. Selon les enseignements, le défunt passe par une série de bardos, chacun offrant des opportunités pour la conscience de progresser spirituellement ou de se préparer pour une nouvelle existence. Ce processus dure habituellement 49 jours, et pendant cette période, des prières et des rituels sont effectués pour guider l’âme et lui offrir une direction vers la prochaine étape.

La vision de la mort dans le bouddhisme tibétain

La mort, dans le bouddhisme tibétain, n’est pas perçue comme une fin, mais comme une transition entre la vie présente et une vie future. Ce passage repose sur le concept de samsara, le cycle des naissances, des morts et des renaissances. L’âme de chaque être renaît dans un nouveau corps jusqu’à ce qu’elle atteigne l’illumination ou le nirvana, l’état ultime de libération spirituelle. Les Tibétains croient que l’état d’esprit de la personne au moment de sa mort influence sa prochaine réincarnation, ce qui rend ce moment crucial.

Les rituels de préparation au décès

Avant le décès, des moines ou des proches pratiquent des prières et des mantras (chants sacrés) auprès de la personne mourante. Le but est d’aider le mourant à atteindre un état de paix et de clarté mentale pour faciliter sa transition. L’un des mantras les plus récités est le mantra de la compassion : Om Mani Padme Hum, qui est censé apporter un sentiment de paix intérieure et guider l’âme vers une meilleure réincarnation.

Les rites funéraires après la mort

Une fois le décès survenu, le corps du défunt est traité avec respect et douceur. Il est d’usage de ne pas toucher le corps immédiatement après la mort, car on croit que l’esprit réside encore dans le corps. Une fois le corps prêt, différentes méthodes de funérailles peuvent être appliquées :

Les funérailles célestes

Les funérailles célestes, ou jhator, sont une pratique unique au bouddhisme tibétain et sont particulièrement répandues au Tibet. Ce rituel consiste à exposer le corps sur une montagne ou une plaine, où des vautours viennent se nourrir des restes. Cette pratique, qui peut sembler choquante pour les observateurs extérieurs, a une signification profonde. Les Tibétains voient ce geste comme un acte de générosité ultime, où le corps devient un don pour les animaux. Il s’agit également d’une façon d’accepter la nature cyclique de la vie et de la mort.

Pour les funérailles célestes, un moine ou un maître funéraire appelé Ragya accomplit un rituel qui comprend la récitation de prières pour guider l’âme. Le corps est préparé pour être offert aux vautours, ce qui symbolise la libération du corps physique et le retour aux éléments naturels. Cette coutume est également influencée par le terrain aride du Tibet, où le bois pour la crémation est rare et l’enfouissement du corps difficile.

La crémation

La crémation est également courante dans le bouddhisme tibétain, bien qu’elle soit moins populaire que les funérailles célestes. Elle est souvent pratiquée pour les personnes d’un rang élevé, comme les lamas et les moines. Les cendres sont ensuite dispersées dans la nature, souvent dans des rivières ou des lacs, pour symboliser le retour aux éléments.

L’enterrement aquatique

Cette pratique moins connue consiste à immerger le corps du défunt dans une rivière. Elle est souvent appliquée dans les régions où l’accès aux ressources naturelles pour d’autres méthodes funéraires est limité. L’enterrement aquatique, tout comme les funérailles célestes, repose sur l’idée de donner le corps aux éléments de la nature pour contribuer à un cycle écologique.

Ces traditions funéraires incarnent l’essence même du bouddhisme tibétain : la compassion, le détachement et le respect pour le monde spirituel. Pour en savoir davantage sur cette pratique, contactez une entreprise de pompes funèbres.